JACKY TERRASSON TRIO INVITE STEPHANE BELMONDO

JACKY TERRASSON TRIO INVITE STEPHANE BELMONDO
VENDREDI 20 SEPTEMBRE - 20h30 - ALPILIUM

Jacky Terrasson piano
Thomas Bramerie contrebasse
Lukmil Pérez batterie

Stéphane Belmondo trompette, bugle

 

Jacky Terrasson

Jacky Terrasson, le plus voyageur des pianistes de jazz, est “un pianiste du bonheur”. Il fait partie de ces musiciens jubilatoires, capables de transporter son public vers l’euphorie. Il fait ses classes a? Paris puis part aux Etats-Unis pour le Berklee College Of Music. En 1993, Il remporte le prestigieux concours Thelonious Monk et se voit propulse? sur sce?ne dans le trio qui accompagne Betty Carter. Ce rite initiatique lui vaudra d’e?tre cite? dans le New York Times magazine comme “l’un des trente artistes susceptibles de changer la culture ame?ricaine dans les trente prochaines anne?es”. Il rejoint alors la prestigieuse e?curie Blue Note et s’adonne a? de nombreuses collaborations (Cassandra Wilson, Michael Brecker, Dianne Reeves, Jimmy Scott, Charles Aznavour, Ry Cooder) avant de former dans les anne?es 90 avec le contrebassiste Ugonno Okegwo et le batteur Leon Parker, un trio qui appartient de?ja? a? la le?gende. Sans jamais cesser de se renouveler et au gre? des labels qu’il rejoint (Verve, Implulse), il s’entoure de la ne eur de la jeune ge?ne?ration jazz new-yorkaise ; en 2012 il ce?le?bre vingt ans de carrie?re avec “Gouache” en compagnie de Michel Portal, Ste?phane Belmondo son ami et complice, Minino Garay et la chanteuse Cecile McLorin-Salvant. Pour de?crire son jeu, on cite a? son e?gard Bud Powell pour sa ve?locite? soigneusement contro?le?e, Ahmad Jamal pour son sens de la respiration mais aussi sa connaissance des compositeurs savants français (Ravel, Faure?, Debussy). Fondant sous ses doigts les inventions et les couleurs des plus grands pianistes d’hier et d’aujourd’hui, il a cre?e? son propre style, tout en subtilite?, frai?cheur, aisance et de?sir de re?inventer, encore et toujours. Aujourd'hui Jacky Terrasson se produit régulièrement en solo et en trio dans les grands festivals de jazz. Il joue également régulièrement sur les scènes d'Asie, du Japon et de la Corée du Sud.

Un sens inné du groove […] une musique où l'euphorie est suscitée par un engagement profond dans l'âme du jazz.
Télérama

Nouvel album : Jacky Terrasson 53

Avec "53", son 15e disque en leader en quelque 30 ans de carrière, le pianiste Jacky Terrasson signe un magnifique recueil de pièces originales en forme de confession intime, transfigurées par un "art du trio" kaléidoscopique, porté à un niveau de maîtrise et de naturel digne des plus grands maîtres du genre.

"Pourquoi 53 ? Tout simplement parce que j'aurai conçu et enregistré cette musique au cours de ma 53e année et qu'à cette occasion j'ai voulu faire un disque qui me ressemble vraiment. C'est un âge pour un homme où l'on se sent dans une forme de maturité, en pleine possession de ses moyens, avec en plus un léger recul sur la vie qui permet une certaine lucidité. Avec ce disque j'ai eu envie de me livrer totalement, de prendre des risques, tout en assumant mon parcours, mes choix artistiques, ma vie... et mon âge !"

Jacky Terrasson ne s'en cache pas : "53" n'est pas un disque comme les autres dans sa pourtant déjà riche et prolifique carrière, mais une sorte d'œuvre-charnière dans laquelle le pianiste ose simultanément s'aventurer dans les méandres intimes d'un "retour sur soi" assumé, à la fois tendre, apaisé et insidieusement mélancolique, tout en se propulsant résolument dans l'inconnu en expérimentant de nouvelles collaborations, de nouvelles formes d'interaction, de nouveaux enjeux esthétiques.

Cette "prise de risque" en forme de mise à nue, le pianiste la fait principalement reposer sur une grande nouveauté dans son parcours de leader puisqu'il signe ici pour la première fois la totalité du répertoire proposé. "Je me suis fait une réputation au fil des années dans l'exercice de la reprise — cette façon que j'ai de totalement m'accaparer un morceau en le faisant passer dans un processus de déconstruction formel et stylistique qui renouvelle la perception qu'on peut en avoir. C'est vrai que j'ai toujours pris un malin plaisir à me livrer à ce genre de transformation, c'est ma griffe en quelque sorte, mais là j'avais envie de rompre avec ça en proposant mon univers musical de façon plus directe, à partir uniquement de compositions personnelles. Elles sont pour la plupart récentes et j'ai cherché à ce qu'elles couvrent tout le spectre de mes références et de mes orientations."

Et de fait, en 16 plages aux formes volontairement ramassées à la manière de chansons et magnifiées par des arrangements denses et précis, Terrasson fait ici le tour de ses propriétés et comme la synthèse de ses qualités, multipliant les humeurs, les styles, les propositions rythmiques et les références pour composer un univers prismatique d'une étonnante cohérence esthétique sous le chamarré formel. Truffant son jeu d'hommages flamboyants plus ou moins explicites aux grands maîtres de son panthéon (de Keith Jarrett dans "Kiss Jannett for Me" à Ahmad Jamal, un peu partout présent, mais principalement dans le thème d'ouverture "The Call" qui propulse d'emblée l'album à des hauteurs qu'il ne quittera plus !), le pianiste alterne avec, un vrai sens de la dramaturgie, pièces intimistes et sentimentales renvoyant parfois à sa vie privée ("My Lys" qui sonne spontanément comme un standard intemporel ou encore le poignant hommage à sa mère "Resilience" qui clôture l'album dans la sérénité) et compositions plus groovy et charpentées (le très pop "This is Mine" d'après le thème de Chaplin "Smile" ; l'explosif "Jump !" d'esprit résolument bop ou encore "Babyplum" et ses rythmes funky), en passant par la ballade extatique aux fragrances baudelairiennes ("La part des anges"), la paraphrase mozartienne inspirée ("Lacrimosa" d'après un extrait du Requiem), ou encore l'exercice de style formaliste ("Palindrome") dissimulant sa sophistication derrière une évidence mélodique et une puissance émotionnelle de tous les instants.

Restait à trouver, pour donner forme et vie à ce matériel d'une richesse et d'une diversité remarquables, non seulement la formule orchestrale adéquate mais les collaborateurs capables d'explorer le caractère particulier de chaque thème tant au niveau des couleurs, des textures que des subtilités harmoniques, tout en assurant la cohérence esthétique globale du projet. Et c'est là l'autre grand événement de ce disque décidément pas comme les autres ! Renouant, après une dizaine d'années passées à expérimenter en studio des formules orchestrales élargies et variées, voire comme dans son dernier album en date "Mother" à jouer la carte de l'épure en duo avec Stéphane Belmondo, Jacky Terrasson, pour ce pari de l'intime aux allures de bilan, a fait dans "53" le choix de revenir au format canonique du trio piano/basse/batterie, vecteur privilégié de son expression musicale depuis ses débuts fracassants au tournant des années 90 à la tête d'un orchestre resté dans toutes les mémoires avec Leon Parker à la batterie et Ugonna Okegwo à la contrebasse. "Le trio c'est vraiment la formule idéale pour moi, celle où je me sens le plus libre et qui m'apparaît la plus riche en potentialité créatrice dans l'articulation entre expression individuelle et interaction collective. Ce que j'aime aussi c'est l'alliage des timbres et des matières : le bois des fûts, la peau des tambours, le boyau des cordes de la contrebasse, l'ivoire du clavier... Il y a là un grain, une couleur particulière, et une sensualité que je trouve très stimulante !"

Parti dans un premier temps sur l'idée d'enregistrer la totalité du disque en compagnie d'une toute nouvelle section rythmique constituée de Géraud Portal à la basse électrique associé à son vieux compagnon de route Ali Jackson à la batterie, le pianiste a très vite décidé de multiplier les perspectives pour mieux souligner la richesse kaléidoscopique de sa musique en introduisant dans le projet deux autres paires rythmiques, tout aussi talentueuses et inédites, composée d'une part de Sylvain Romano à la contrebasse et Gregory Hutchinson à la batterie, et de l'autre de Thomas Bramerie et Lukmil Perez. "J'ai ressenti le besoin de cette diversité d'approche et de multiplier les formations à la fois pour donner corps concrètement aux différentes facettes de mes compositions, mais aussi pour qu'on ne s'imagine pas que je présentais là de mon nouveau trio officiel ! Ce n'était pas l'objectif et comme ça il ne peut pas y avoir d'ambiguïté. Tous les musiciens extraordinaires que j'ai conviés sur cet album ont été choisi pour leur musicalité et leur capacité à se mettre au service de mon univers. Le résultat est fantastique de mon point de vue et on verra par la suite si ça débouche finalement sur la constitution d'un nouvel orchestre permanent..."

A l'arrivée, stimulé par ces partenaires totalement investis dans le projet, Jacky Terrasson dans "53" décline toutes les facettes d'une musique radieuse, chaleureuse, étincelante — définitivement solaire ! —, qui tout en assumant désormais sa part de gravité, de mélancolie et d'introspection, continue de fonder l'essentiel de ses qualités sur la circulation des énergies, l'explosivité du rythme, la générosité mélodique et au final la fabrication collective d'un espace de dialogue et de convivialité toujours renouvelé dans l'instant du jeu.

 

Thomas Bramerie

Thomas Bramerie est depuis longtemps l’un des meilleurs bassistes de jazz de l’hexagone. Son instrument porte et rythme la musique mais chante aussi des mélodies, le bassiste devenant ainsi un des solistes de l’orchestre, une de ses voix mélodiques. Très demandé, Thomas a enregistré et joué avec de nombreuses formations. Comment oublier “Five in Green” (IDA) enregistré en trio à Brooklyn en 2002 avec Bruce Cox et Olivier Hutman, un disque de ce dernier. Thomas est aussi le bassiste de “Love For Chet” (Naïve) un opus en trio de Stéphane Belmondo consacré au répertoire du regretté Chet Baker, et de “Unknown” (Crescendo), le disque le plus récent de Pierrick Pédron. Qualifié de « monstre de musicalité » il est un musicien apprécié et recherché par les plus grands. Il se produit dans des festivals internationaux et dans les grands clubs européens où il a déjà accompagné Al FOSTER, Chet BAKER, Toots THIELEMANS, Horace PARLAN, Johnny GRIFFIN, Steve GROSSMAN, Jean-Michel PILC, Dee Dee BRIDGEWATER, David SANCHEZ… Excusez du peu !

 

Lukmil Pérez

Batteur et percussionniste cubain né à LA HAVANE, Lukmil nous rappelle Jack DeJohnette pouvant passer de la furie du combo électrique de Miles des années 70 à l'intimité du trio de Bill Evans. C'est un musicien virtuose sorti tout droit de la rigoureuse classique école cubaine...

 

Stéphane Belmondo


Stéphane Belmondo est un des plus grands trompettistes européens de jazz. Né le 8 Juillet 1967 à Hyères dans le Var, dans une grande famille de musiciens, son père Yvan, son frère Lionel, tous deux saxophonistes accompagnent avec bienveillance son éducation musicale. Percussionniste, Batteur, Accordéoniste et Trompettiste, il reçoit le premier prix à l'unanimité de trompette du Conservatoire de Marseille. A 19 ans, il part à Paris, et c’est le début d’une grande aventure musicale exceptionnelle où il devient vite un soliste exceptionnel et incontournable de la Scène Jazz. Pour n’en citer que quelques uns, Michel Legrand, Laurent Cugny, Stéphane Grappelli, Chet Baker, Dee Dee Bridgewater, Jacky Terrasson l'invite régulièrement sur leurs tournées. Il part en 1995 vivre à New York, la Mecque du Jazz pendant 5 ans où il aura l’opportunité de jouer avec les plus grands. S’en suivront des collaborations discographiques exceptionnelles avec Yusef Lateef, Milton Nascimento, un formidable hommage à Stevie Wonder (Wonderland) et également avec son frère Lionel, l’Hymne au Soleil, où ils revisitent la musique française classique de Maurice Ravel, et de Nadia et Lili Boulanger. Il reçoit, et c’est un record jamais égalé, 5 Victoires du Jazz en 3 ans, meilleur album, meilleur artiste, prix du public sur 3 années consécutives. Son hommage à son ami et héros Chet Baker, Love for Chet, est unanimement salué par la critique comme un témoignage sincère de son amitié et son admiration pour ce grand trompettiste de jazz. En 2016, il enregistre avec son frère musical, le pianiste Jacky Terrasson, un duo complice et facétieux « Mother » qui tournera dans le monde entier. Il se produit également avec les Orchestres de Bordeaux et de Lyon dans un projet « Ravel et le Jazz », une relecture originale et inédite de l’oeuvre de Maurice Ravel.


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